Devenir psychopraticien en France

Élément de définition

Thérapeute en relation d’aide ou psychopraticien ?

L’appellation de métier « thérapeute en relation d’aide » trouve son origine dans les travaux du psychologue américain Carl Rogers. Le thérapeute en relation d’aide est appelé selon les pays « psychopraticien », « praticien en relation d’aide », « psychopraticien en relation d’aide » ou encore « counselor ».

En France, c’est la désignation de métier de « psychopraticien » qui est la plus courante, bien qu’il soit également possible d’utiliser la désignation de « thérapeute en relation d’aide ». Il s’agit avant tout d’un choix personnel puisque ces désignations de métier ne relèvent pas d’un titre réservé, contrairement au titre de « psychothérapeute » ou de « psychologue ».

Cadre juridique

Qui peut utiliser le titre de psychothérapeute en France ?

Le psychopraticien ne peut pas utiliser le titre réservé de «psychothérapeute».

En France, la loi du 9 août 2004 (article 52 – loi n°2004-806) relative à la politique de santé publique a modifié la situation de la psychothérapie en France.

La loi n’a pas encadré l’exercice de la psychothérapie. Elle ne définit ni le métier, ni la pratique de la psychothérapie, mais elle a réservé l’usage du « titre » de « psychothérapeute » et impose l’inscription des professionnels au registre national des psychothérapeutes.

Un décret en Conseil d’Etat du 20 mai 2010 est venu préciser les conditions de formation théorique et pratique en psychopathologie clinique que doivent remplir les professionnels souhaitant s’inscrire au registre national des psychothérapeutes.

L’accès à cette formation est réservé aux titulaires du diplôme de docteur en médecine ou d’un master en psychologie ou en psychanalyse.

Cadre juridique

La désignation de « psychopraticien » est-elle autorisée en France ?

En France, le terme « psychopraticien » n’est pas reconnu de manière officielle et il n’existe pas de définition légale pour cette profession. Le terme de psychopraticien est cependant couramment utilisé depuis plus d’une dizaine d’années pour désigner une appellation de métier.

L’appellation « psychopraticien » peut être utilisée librement, mais il ne s’agit pas d’un « titre d’État réglementé et réservé » comme celui de psychologue, de médecin, de psychiatre ou de psychothérapeute.

Le nom de métier de « psychopraticien » (employé seul) est donc libre d’emploi et n’importe qui peut y prétendre. Cependant, sans garantie spéciale de formation et de compétences, les patients de professionnels se réclamant du seul nom de métier de psychopraticien, sans formation reconnue, sans cadre éthique et déontologique et ne relevant d’aucune organisation professionnelle, s’engagent à leurs propres risques.

Il est donc particulièrement recommandé, pour les personnes qui souhaitent exercer ce métier, de se former auprès d’un centre de formation reconnu.

Formation initiale

Comment apprendre le métier de psychopraticien ?

Dans aucun pays il n’existe de diplôme d’État officiel de psychopraticien. Des centres de formation privés (comme le CFRA) assurent la formation des professionnels et diplôment ou certifient leurs étudiants.

Pour celles et ceux qui souhaitent exercer ce métier, il est recommandé de vérifier si la formation envisagée vous permet d’acquérir :

• de solides connaissances en psychologie pour disposer d’une culture générale et être en capacité de délivrer de l’information ou de l’éducation psychologique aux personnes.
• des bases de connaissances en psychopathologie afin de pouvoir référer plus facilement la personne à un professionnel de la santé mentale compétent, lorsque la personne présente un état « dysfonctionnel » qui ne relève pas du champ de compétences du psychopraticien.
• des connaissances en techniques de communication et des outils pour une meilleure connaissance de soi, afin de mieux connaître ses limites pour prendre soin de soi en tant que professionnel.
• la maîtrise des techniques de l’entretien non-directif.

Important : il est également recommandé de vérifier si la formation envisagée est reconnue par une fédération nationale auprès de laquelle vous pourrez ensuite demander votre adhésion.

Formation initiale

Comment choisir sa formation de psychopraticien ?

La formation des psychopraticiens est assurée par des centres de formation privés, comme le CFRA.

Le choix de la formation, d’une école ou d’un centre, relève avant tout d’un choix personnel qui peut prendre en compte plusieurs facteurs :

• votre motivation,
• votre désir d’apprendre,
• le budget que vous pouvez consacrer,
• la durée de la formation,
• votre disponibilité,
• le sérieux et la crédibilité de l’enseignement proposé,
• La reconnaissance du programme de formation par une fédération nationale
• l’expérience et le profil du ou des formateurs,
• les déplacements et les frais d’hébergement éventuels
• votre préférence pour une formation en présentiel ou en ligne (asynchrone, enregistrée)

L’idéal est donc de prendre le temps de bien choisir et de s’interroger d’abord sur ses besoins et ses attentes.

Reconnaissance professionnelle

Comment gagner en légitimité et en reconnaissance professionnelle?

Le programme de formation du CFRA est reconnu par la Fédération Nationale de Psychothérapie (FNP) en France (agrément n°20231016)

Ainsi, après l’obtention de votre certificat de psychopraticien, vous avez la possibilité de demander directement votre adhésion à la FNP, en fournissant les justificatifs du CFRA.

Vous pourrez ainsi bénéficier de la légitimité professionnelle qu’offre cette fédération nationale, en plus des nombreux services et avantages qui sont proposés aux membres.

Des conditions d’adhésion s’appliquent. Pour en savoir plus, visitez le site de la FNP.

Bien entendu, chacun reste libre d’adhérer (ou non) à l’organisme de son choix en fonction de ses propres objectifs professionnels.

Pratique professionnelle

Comment exercer le métier de psychopraticien ?

En France, le psychopraticien exerce généralement en pratique privée, en tant qu’indépendant ou auto-entrepreneur, à temps complet ou en complément d’une autre activité (qui doit être compatible avec l’exercice du métier).